Ce matin là, je prenais ma douche, France Inter diffusait Crazy, cette chanson de Gnarls Barkley, tube de l’été 2006.
I think you’re crazy
I think you’re crazy
I think you’re crazy
Just like me
Je chantais à tue-tête.
D’un seul coup, j’ai senti quelque chose en moi lâcher, l’image de ce coffre fort scellé en moi évoquée en séance de psychanalyse s’est immiscée devant mon regard. Je l’ai vu, entre-ouvert, débordant de bois en tous genres : planches, branches, bambous comme un possible échafaudage de bric et de broc en kit.
Quelques clous, un marteau, un morceau de corde.
J’ai du me tenir au rebord de la baignoire pour garder un peu de stabilité,
puis j’ai ri,
puis j’ai pleuré,
et ri encore.
Je me suis dit tout ça pour ça.
J’ai composé ce dessin avec un grand bonheur un peu surréaliste, une image gratuite, sans explication, ni justification, sortie tout droit de mon inconscient, libre et libérée.
A mon image.
Does that make me crazy?
Does that make me crazy?
Does that make me crazy?
Possibly
Crayon sur papier Canson – 21×29,7 cm