J’ai assemblé des morceaux de bois que je récolte, que je collectionne, des branches trouvées sur mon territoire, des morceaux de bois récupérés, une baguette de tambour qui a servi de perchoir à mes perruches lorsque j’habitais à Pékin et qui a fait son chemin jusqu’ici – je ne sais pas comment.
En aout 2020, après 6 mois à vivre à la maison – sans travail, sans école – nous avons passé deux semaines dans le sud de la Chine, dans le Guangxi. Au gré de nos déambulations, je suis restée en arrêt devant les fagots de bois trié, alignés le long des murs des maisons ou entassés sous des abris de fortune. J’ai été traversée par l’évidence de ce geste ancestral : collecter du bois, le trier, l’attacher, et le sécher pour le jour où on en aura besoin. Ce jour là, ce geste s’est fixé en moi dans une sorte de collection intime de gestes nécessaires.
J’ai ramassé des branches qui m’attiraient, je les ai rapportés à Pékin dans mes bagages, puis je les ai mises dans les cartons de mon déménagement sous l’œil un peu perplexe des déménageurs. J’ai été soulagée de les voir arriver, précieuses des mois plus tard après un trop long voyage en bateau. Elles sont dans ma chambre, emballées dans une sorte de papier mousse pour protéger les objets fragiles.
J’en ferai un fagot.
Bois divers et corde
Photos de fagots de bois prises durant l’été 2020 dans le Guangxi
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